Fabricant : Metrix, 1970
Au-dessus du boitier se trouvent des boutons de réglage, et 4 bornes de branchement. La borne négative porte l’inscription « com », et les trois autres bornes sont des bornes positives, mentionnant l’intensité maximale du courant pouvant être mesurées avec chacune d’entre elles. Le bouton central permet de calibrer la borne 1 µA – 100 mA, et les boutons poussoirs permettent, de gauche à droite, de mettre en marche l’appareil, de vérifier l’état des piles, et d’inverser la polarité si le montage a été effectué à l’envers.
Cet ampèremètre analogique dérive du galvanomètre d’Arsonval/Weston. Une bobine de fil conducteur est placée dans le champ magnétique d’un aimant. Lorsque le courant circule dans le fil, il génère un champ magnétique qui s’oppose à celui de l’aimant. Cela entraîne le mouvement de la bobine, sur laquelle une aiguille est fixée. Les graduations permettent de lire l’intensité du courant. Quand on coupe le courant l’aiguille retrouve sa position initiale grâce à un ressort, et le « zéro » peut être fait grâce à la molette en bas à gauche.
Ampèremètres, voltmètres et galvanomètres se sont développés sur le même principe, le lien entre courant et champ magnétique, découvert en 1820 par Hans Christian Oersted (1777–1851). Ces appareils de mesure ont continuellement évolué. Les travaux d’Edward Weston (1850 – 1936) permettent de grandement les améliorer, notamment grâce à la création d’aimants permanents et de nouveaux alliages. Les ampèremètres de Weston mesuraient des gammes d’intensité bien précises, il fallait donc différents appareils adaptés aux différents courants à mesurer. Pour remédier à cet inconvénient, il introduit en 1893 l’utilisation de résistances (« shunt » en anglais) qui permettent de limiter le courant circulant dans l’appareil, et donc de mesurer différentes intensités.
Cet appareil de mesure est utilisé en laboratoire dans le domaine de la physique. Il est également utilisé dans les domaines de l’électronique industrielle, l’horlogerie électrique, ou la vérification des circuits de signalisation.
Cet ampèremètre provient du Laboratoire de Chimie Inorganique, qui a intégré l’ICMMO lors de sa création (Institut de Chimie Moléculaire et des Matériaux d’Orsay).