Oeil d’Auzoux

Agrandissement de l’œil humain pouvant être démonté.

Fabricant : Louis Auzoux, XIXe siècle

Oeil d’Auzoux

Description

Cet œil est ce qu’on appelle un modèle clastique, c’est à dire démontable. Il est accompagné d’un glossaire pour en identifier les différents éléments, et est fabriqué en papier mâché. L’échelle de cette maquette est 4/1. Elle a été conçue pour l’enseignement de l’anatomie.

Fonctionnement

Un loquet permet d’ouvrir l’œil. Cette première couche s’appelle la sclérotique. On peut ensuite sortir les couches suivantes : l’iris, le cristallin et le corps ciliaire, ce dernier étant relié au nerf optique.

Histoire

La dissection des corps pour mieux comprendre l’anatomie humaine commence au XVIe siècle, sous l’impulsion d’André Vésale (1514 – 1564). Ces corps disséqués présentent un grand intérêt scientifique, seulement il est difficile de les conserver. Certains scientifiques ont donc fait appel à des artistes pour les reproduire en cire, comme Francesco Antonio Boi (1767 – 1850) qui fit appel au sculpteur Clemente Susini (1754-1874).
L’anatomiste français Honoré Fragonard (1732 – 1799) est reconnu pour ses écorchés, qui ne sont pas des sculptures mais des corps stabilisés en y injectant du suif de mouton. La conservation reste compliquée, ces modèles ne supportant pas la chaleur.
Au XIXe siècle, Louis Auzoux (1797 – 1880) se lance dans la fabrication d’écorchés en papier mâché à but pédagogique. Il produit des écorchés de différentes espèces, mais aussi des agrandissements d’insectes ou d’organes, qui ont un tel succès qu’il créé en 1828 une usine de production dans son village natal.

En images

Domaine

Les modèles anatomiques, qu’ils soient en papier mâché ou en silicone pour les plus récents, sont utilisés dans l’enseignement.

A Paris-Saclay

Cet œil fait partie de la collection de la préparation à l’agrégation SVT-U. Il a été acheté dans un magasin spécialisé pour servir durant les enseignements, avant d’être remplacé par des modèles plus récents. Il est exposé, selon les périodes, dans leur cabinet de curiosité ou dans une salle du musée Sciences ACO.

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