Galvanomètre

Galvanomètre de type Deprez-d'Arsonval permettant de mesurer l'intensité d'un faible courant électrique

Fabricant : J. Carpentier (ateliers Ruhmkorff), fin du XIXe siècle début du XXe siècle

Galvanomètre

Description

Le galvanomètre de type Deprez-d’Arsonval est aussi appelé galvanomètre à cadre mobile. Entre les branches d’un aimant de type fer à cheval est placé un cylindre sur lequel se trouve une bobine de fil conducteur : le cadre. Sur ce cadre est fixé une aiguille, et le tout est maintenu en suspension par un fil de torsion.

Fonctionnement

Lorsqu’un courant parcourt la bobine, un champ magnétique se crée. Celui-ci s’oppose au champ magnétique de l’aimant, ce qui entraîne la rotation du cadre autour du cylindre. L’aiguille permet de lire la valeur du courant sur une échelle.

Histoire

En avril 1820, Hans Christian Oersted (1777–1851) prépare un cours sur l’échauffement d’un métal traversé par un courant quand il remarque que l’aiguille d’une boussole posée à proximité est déviée lorsque le courant circule. C’est cette découverte qui est à l’origine du développement des galvanomètres.

Le galvanomètre de Deprez-d’Arsonval a été créé indépendamment en 1881 par l’ingénieur Marcel Deprez et le médecin Arsène d’Arsonval. D’Arsonval s’intéressait alors à l’électrophysiologie et voulait mesurer le courant électrique (de très faible intensité) généré lors des contractions musculaires.

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Domaine

Le galvanomètre de Deprez-d’Arsonval était utilisé comme instrument de mesure dans des domaines divers tels que l’électromagnétisme, l’électrophysiologie, ou encore la sismologie.

Le principe de fonctionnement est toujours d’actualité, notamment en optique, où les galvanomètres servent à orienter un faisceau laser, grâce à la rotation d’un miroir placé sur la bobine. Ils sont aussi utilisés dans l’enseignement comme instrument de démonstration des phénomènes électromagnétiques, en licence de physique par exemple, mais aussi lors de la préparation aux concours de l’enseignement.

A Paris-Saclay

Cet instrument serait un don de Saul Ziolkiewicz, chercheur en physique à l’Université Pierre et Marie Curie (aujourd’hui Université Sorbonne) qui a co-écrit des articles avec des chercheurs d’Orsay.

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