Lunettes stéréoscopiques
Permet de voir une image en relief à partir de deux vues décalées.
Fabricant : Société Française d'Optique et de Mécanique, S.F.O.M. XXe siècle
Description
Les lunettes stéréoscopiques sont équipées de quatre miroirs inclinables et de deux lentilles. Deux images sont placées sous les lunettes lorsqu’elles sont dépliées. Les miroirs permettent d’envoyer une image différente dans chaque œil et les lentilles, appelées oculaires, permettent de visualiser une image nette.
Fonctionnement
La stéréoscopie permet de voir des images en relief. Elle utilise deux vues de la même scène (une vue pour l’œil gauche et une pour l’œil droit), légèrement décalées l’une par rapport à l’autre.
Ce dispositif exploite les caractéristiques de la vision humaine. Chaque œil voit une image légèrement différente, ce qui se vérifie facilement en fermant un œil, puis l’autre. Le cerveau superpose ces images, et leur comparaison lui permet d’estimer, entre autres, la notion de profondeur. Dans les lunettes stéréoscopiques, le décalage entre les deux images simule le décalage entre la vue de chaque œil et donne une impression de relief.
Histoire
Le premier stéréoscope a été présenté en 1838 par le physicien anglais Charles Wheatstone (1802 – 1875), et a permis d’insister sur le lien entre vision binoculaire et profondeur. Il était composé de deux miroirs à 45° qui renvoyaient vers l’œil l’image de deux dessins situés sur les côtés. Cependant cet instrument était particulièrement volumineux. Le physicien écossais David Brewster (1791 – 1868) présente en 1849 un stéréoscope utilisant des prismes au lieu des miroirs et intégrant des lentilles. Cet instrument est plus maniable que le précédent, ce qui a contribué à sa démocratisation.
En images
Domaine
Pour le grand public, les lunettes stéréoscopiques étaient principalement utilisées pour voir des images en relief, comme objet de divertissement. Cependant la stéréoscopie a aussi été utilisée pour l’étude de vues aériennes d’un terrain (étude du relief terrestre par les géographes par exemple).
A Paris-Saclay
L’instrument provient du laboratoire Interactions et Dynamique des Environnements de Surface (IDES), aujourd’hui GEOPS.
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